En BD
Devant la presse, Pierre Fillon Président de l’ACO, Vincent Beaumesnil Directeur sport de l’ACO et en charge des règlements ; Pascal Couasnon, Directeur de la compétition de Michelin ; Darren Cox, Directeur de Nissan Motorsport Global ; Wolfgang Ullrich, Directeur d’Audi Sport et Pascal Vasselon, Directeur technique de Toyota Motorsport Group ont répondu aux questions des journalistes en présence de Frédéric Lénart, Directeur Général de l’ACO.
Le Président de l’ACO n’a pas manqué de rappeler le bond technologique important initié avec l’application du nouveau règlement des 24 Heures du Mans en 2014 incitant les constructeurs à consommer jusqu’à 30 % de carburant en moins tout en roulant avec des pneus plus en plus étroits en phase avec les besoins routiers actuels.
Une considération totalement en adéquation avec les défis que l’industrie automobile doit relever, notamment liés à la problématique du développement durable.
L’image que s’est créée Audi à travers son implication en endurance aux 24 Heures du Mans depuis 1999 était au cœur du discours de Wolgang Ullrich qui insista sur le slogan cher à la marque d’Ingolstadt du « progrès par la technique » traduction de l’allemand « Vorsprung Durch Technic ». Les innovations ainsi menées sur l’injection directe en 2001 dont tous les moteurs essence du groupe Volkswagen bénéficient aujourd’hui, la puissance et la sobriété des moteurs Diesel de ce géant de l’automobile depuis l’avènement du moteur TDI vainqueur en 2006, l’avènement des technologies hybrides… illustraient son propos.
Une donnée imposante marqua les esprits : en 2014, l’Audi victorieuse consomma 25 % de carburant en moins par rapport à 2013 - progression sidérante sur un an – tout en affichant des performances équivalentes.
Autre chiffre révélé alors : entre 2006 et 2014, les Audi consomment au Mans 62 % de carburant en moins… et gagnent toujours. Sans oublier la démarche mondiale du constructeur qui communique auprès de ses différents importateurs en les invitant à découvrir la force de conviction de l’évènement sur tous les marchés mondiaux.
Pascal Vasselon a lui précisé que les ingénieurs travaillant sur le groupe motopropulseur hybride des TS040 Hybrid étaient les mêmes que ceux oeuvrant sur les véhicules de route et retournaient régulièrement au Japon dans les départements Recherche et Développement de Toyota Motor Corporation, forts des enseignements de la compétition.
D’ailleurs la filiale compétition du géant japonais travaille actuellement sur 64 projets de recherches et développements purs, le programme Le Mans étant l’un d’entre eux mais rejaillissant sur tous.
Darren Cox, Directeur de Nissan Motorsport Global, a insisté sur le sommet de l’édifice marketing que constitue l’arrivée de Nissan en catégorie reine face à des constructeurs d’une telle envergure aux 24 Heures du Mans, véritable vitrine mondiale du sport et des technologies de pointe.
Nissan, dont le retour aux 24 Heures du Mans s’effectue cette année, apprécie particulièrement l’ouverture d’esprit du règlement manceau, permettant d’aligner en course des voitures très différentes. Ce qu’est assurément la nouvelle Nissan LM GTR présentée de manière très spectaculaire lors du dernier Super Bowl.
Pascal Couasnon n’a pas manqué de préciser que la technologie pneumatique employée aux 24 Heures du Mans se retrouvait sous trois ans dans les gommes proposées à la vente pour les particuliers, détail particulièrement concret ou que les secrets de la préparation physique des pilotes et des techniciens de compétition, menés avec l’équipe de rugby de Clermont-Ferrand étaient au fur et à mesure introduits au profit des employés des usines du Groupe.
Vincent Beaumesnil, Directeur Sport de l’ACO et en charge des règlements a donné quelques orientations sur les futurs progrès comme l’optimisation du confort du pilote, donc par transposition du conducteur, et le développement des voitures connectées.
« L’innovation et le développement technologique dans une fourchette de coûts maîtrisés constituent les clés de mobilité du futur », c’est l’une des raisons ayant fédéré les 263 000 personnes présentes aux 24 Heures du Mans en 2014 au-delà de la fantastique confrontation sportive dans les différentes catégories.